Marianne Herjean

DIXIE LAKE

Installation, oranges

Avec Leslie Ritz et Han Li

Littoral de la mer de Chine, Shanghai, 2016

orange sur étallage

sac scanné dans le métro


Vue satellite de Shanghai

installation 


"À Dishi Lake la mer a perdu son odeur. Larges landes immergées, les vagues la pénètrent. La marée est à peine perceptible. Quelle heure est-il? Les quelques cabanons sur pilotis s ́accrochent à la surface de l ́eau contre la deuxième petite digue de rochers noirs. Structures tentaculaires, obliques, elles tendent et ondulent un immense voile vert.
C ́est un filet. Je voudrais y loger un sommeil. C ́est si beau.
Aucun silence véritable. Longer la mer. Aux embouchures du fleuve et de la mer de Chine. C ́est la mer, elle est si brune. Elle est si belle. Elle n´autorise aucune baignade, aucune récréation. C ́est la mer des travailleurs pauvres ; le labeur est derrière la digue.»


Extrait de mon journal en Chine
(Mars 2016 à Shanghai)



A la recherche du vide dans la grande métropole Shanghaienne ; la ville est compacte. Au terminus de la ligne du métro 16 se trouve la mer, à Dishui lake.
C´est un voyage vers un déploiement.
Ample, vaste, le paysage s ́ouvre.
Décontextualisées, les oranges, posées face à la mer, deviennent un objet de mesure et permettent de saisir cette étendue.

Mer de Chine 


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